POREAUX menacé par le capital !

En 2019, le groupe Saint-Gobain annonce sa séparation du Groupe Lapeyre avec ses 13 usines dont fait partie Poreaux.

Rencontre avec le délégué syndical CGT

Comment avez-vous réagi face à cette décision ? 
Dès cette annonce nous avons déclenché un droit d’alerte, proposé un plan de reprise par les salariés avec l’aide de notre cabinet d’expertise, mis en place des procédures juridiques afin d’obtenir suffisamment d’éléments d’informations pour donner un avis éclairé sur la cession.
Malgré tout cela, Saint‑Gobain choisit de céder Lapeyre et donc Poreaux à Mutares, un fond de retournement au profil liquidateur en juin 2021.
Que reprochez-vous à Mutares ?
Mutares est un fond Allemand qui a acquis depuis 2008 une quarantaine de sociétés pour en revendre une trentaine et en liquider une partie.
Depuis la reprise de Lapeyre, Mutares a vidé les caisses d’une quarantaine de millions en différents frais de management. à ce rythme, en 2025 il n’y aura plus assez de fonds et nous nous retrouverons en redressement judiciaire. Nous sommes actuellement en PSE (Plan Social économique), nous avons perdu une trentaine d’emplois avec le départ en Pologne de notre activité standard.

Votre combat trouve-t-il des alliés ?
Nous avons de nombreux soutiens de la gauche mais nous nous sentons seul par rapport aux pouvoirs publics : mairie, région, préfecture, c’est toujours le même son de cloche : « Nous allons nous renseigner et reviendrons vers vous. ». Nous attendons toujours !

Qu’avez-vous gagné depuis des années de luttes ?
Moins d’emplois de supprimés, les 30 départs ont été choisis et pas subis grâce à de longues négociations qui ont amélioré les conditions de départ. Nous avons la sensation d’avoir préservé les 107 emplois restants et gagné du temps en essayant de trouver un futur repreneur plus sain. ◊

Gérard Laurent

Le PCF propose :
° Une réelle industrialisation du pays,
° Des droits de décisions donnés aux salariés.