Reprenons la main sur l’industrie

En 20 ans, le pays a perdu la moitié de ses usines. La part de l’industrie manufacturière dans le PIB de la France est désormais une des plus basses d’Europe, avec 10% quand la moyenne européenne est de 16%. Ça ne peut plus durer !

Cette situation est le résultat de choix politiques en France et en Europe. Nous n’en voulons plus et nous allons reprendre la main sur cette construction européenne qui s’est faite contre celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses.

Ensemble nous pouvons renouer avec la grande histoire industrielle de la France.

L’INDUSTRIE
Nous sommes fiers de ces hommes et de ces femmes qui produisent pour répondre aux besoins humains.
Nous voulons défendre leurs emplois, leurs compétences, leurs outils de travail. Le secteur industriel est le seul à générer 2 à 3 emplois indirects pour 1 emploi créé.

Engageons dès aujourd’hui les relocalisations et les coopérations industrielles nécessaires pour faire face aux crises écologiques et sociales.


« Je coûte moins cher moi, que quand je travaillais moi, d’après les experts », chante Bernard Lavilliers. Quelle magnifique illustration de l’absurdité et de la violence créées par la désindustrialisation massive de notre pays ! Poussés par la financiarisation de l’économie, les dirigeants n’ont que les dividendes comme boussole. C’est un tapis rouge déroulé à l’extrême droite.

Il est temps de donner un coup d’arrêt au déclassement de notre pays et d’engager de véritables ruptures dans les politiques publiques et les orientations européennes. Redresser l’économie passe par l’augmentation de la production, grâce à une électricité décarbonnée, une production respectueuse
de l’Homme et la nature. C’est bon pour l’emploi. C’est bon pour di minuer notre empreinte carbone. Cela recréera de la cohésion sociale et territoriale en donnant du sens et de la fierté au travail.

Cela nécessite de réorienter la construction européenne pour développer une véritable politique industrielle de coopérations, harmoniser les normes sociales et environnementales par le haut, empêcher
ainsi le dumping social sur la plaque européenne et mettre en place les mécanismes favorisant les productions au plus près dans une économie circulaire.


Ouvrier puis Électromécanicien pendant 41 ans chez Renault avec des responsabilités syndicales, j’ai pu mesurer à quel point la voix du monde du travail est ignorée, voire méprisée, au sein des institutions
nationales et européennes.

Dirigeants d’entreprises et grand nombre de responsables politiques, tant au plan national qu’européen, tiennent le même discours technocratique visant la « sécurisation des marchés » et « la compétitivité »
des entreprises pour une hausse sans fin des profits et dividendes.

Pour ces derniers, c’est l’alpha et l’oméga de leur politique avec, pour les travailleurs, toujours plus de déréglementations des garanties collectives, conjugués à l’assèchement du financement des services publics et de la protection sociale. Et pour les multinationales, des fonds publics colossaux sans contrôle et sans contrepartie.

Depuis 40 ans, le monde du travail paye au prix fort les politiques néolibérales mises en œuvre par les gouvernements qui se sont succédés et que j’ai combattues syndicalement. Mon engagement au sein de la liste « Gauche Unie pour le monde du travail » vise précisément à enrayer politiquement ces reculs de société.


Une véritable politique industrielle s’impose à l’échelle de l’Union. Elle doit être mutuellement avantageuse, respectueuse des intérêts stratégiques des pays, basée sur les coopérations nécessaires. Cela implique également la conquête de droits nouveaux et de pouvoirs d’interventions pour les travailleurs et leurs organisations.

  • Nous proposons que la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) appuient cette nouvelle industrialisation.
  • Nous voulons favoriser les circuits courts, industriels et agricoles, pour réduire les besoins en transports, en relocalisant les productions.
  • Nous agirons pour que soient lourdement taxés les produits réimportés, afin de lutter contre les délocalisations.
  • Nous agirons en faveur d’une politique d’infrastructures européennes et de développement de l’emploi.
  • Nous voulons l’alignement par le haut des droits sociaux et des législations environnementales.
  • Nous agissons pour qu’il soit mis fin au dumping social.
  • Nous voulons des droits et des pouvoirs décisionnels des comités d’entre-
    prise européens (CEE).