Pour la libération de Marwan BARGHOUTI

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La trêve à Gaza permettant la libération – malheureusement au compte-gouttes – d’otages détenus par le Hamas aura au moins été une petite lueur d’espoir dans le sombre ciel du Proche-Orient.

La trêve aura aussi permis de faire entrer un peu d’alimentation, d’eau et de médicaments qui ne répondront pourtant qu’à une petite partie des besoins des populations affamées et à ceux des enfants qui, selon les organismes officiels, boivent une eau non potable depuis des semaines.

Notons qu’il n’y a eu aucune trêve du côté de la Cisjordanie occupée, où les colons ont poursuivi leurs basses œuvres et où au moins 200 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre.

Dans l’intérêt de tous les peuples du Proche-Orient, il convient de porter une solution humaine et politique : il est nécessaire d’agir pour la libération de tous les otages, la fin des bombardements de Gaza, et pour la coexistence de deux États-nations, deux peuples vivant côte à côte en harmonie et en coopération.

La réalisation d’un tel projet concerne le monde entier. Il s’agit de justice et de droit international. Celui-ci exige que les grandes puissances et l’ONU fassent, en même temps, cesser la guerre à Gaza et cesser la colonisation qui s’accélère en Cisjordanie.

La solution pour la Paix au Proche Orient passe, pour une importante part, par la libération des prisonniers palestiniens, notamment leurs élus. Parmi ceux-ci se trouve le député Marwan Barghouti, arrêté le 15 avril 2002 par l’armée israélienne. Il est le défenseur acharné d’une solution politique. Une issue dont le pouvoir d’extrême droite et colonial israélien ne veut pas, refusant de libérer celui qui a la capacité de fédérer le peuple palestinien en quête de la paix et de son État-nation. Il a toujours voulu mettre fin au « sang versé par les deux peuples », ainsi qu’il l’a déclaré au cours de ses procès. Benjamin Netanyahu et consorts refusent de libérer celui qui est désormais couramment surnommé « le Mandela palestinien ». Tout un symbole !

Sans vouloir s’immiscer dans la vie politique palestinienne, on peut considérer que celui qui est le plus populaire en Palestine, le plus fédérateur, peut ouvrir la voie à une solution politique, à l’opposé des théories de guerre et de soumission qui nourrissent les impasses du terrorisme.