L'urgence est là. Planifier ou subir le changement climatique, voilà le carrefour auquel est arrivé l’humanité.
L’immense travail du GIEC, valorisant l’apport inestimable de scientifiques du monde entier, nous alerte sur la gravité des conséquences de ce changement. Et il nous permet aussi d’affirmer qu’une transformation radicale peut préserver l’habitabilité de la Terre et être bénéfique à toutes et tous.
Une conviction est au cœur de notre démarche : ce grand défi qu’est la lutte contre le changement climatique ne pourra être relevé que dans la justice sociale et la coopération internationale.
Le plan climat, Empreinte 2050, contribuera à la justice sociale par l’amélioration de la vie de l’immense majorité de nos concitoyennes et concitoyens et la réduction des inégalités.
Se déplacer mieux, être bien logé et bien chauffé, avoir accès à des produits locaux, de haute qualité et durable, manger sain et à sa faim, travailler mieux et moins sans craindre le chômage, la précarité ou la pauvreté.... Et si les politiques d’atténuation du changement climatique contribuaient à de nouveaux jours heureux ?
Le plan climat pour la France, Empreinte 2050, vise la neutralité carbone à l’horizon 2050 car, selon les modélisations du GIEC, c’est indispensable pour rester sous les 1,5°C de réchauffement planétaire. Et chaque dixième de degré compte !
Le plan climat pour la France, Empreinte 2050, comme son nom l’indique, réduira également notre empreinte carbone, c’est à dire les émissions liées à nos importations, car notre adversaire, les émissions de gaz à effets de serre, ne connaît pas les frontières.
C’est une véritable originalité par rapport à d’autres scénarios existants. Au-delà de la neutralité carbone à l’horizon 2050, il s’agit de remettre en cause les politiques délocalisant nos industries qui font porter de façon injuste l’effort climatique aux autres pays, souvent plus pauvres et disposant de moins de moyens.
Le Plan climat pour la France, Empreinte 2050, a ainsi une démarche plus globale replaçant au centre la solidarité et la coopération internationale dans la lutte pour le climat. Aussi, en portant l’accent sur l’empreinte carbone, c’est la place de notre industrie dans nos territoires, et un autre modèle de production et de consommation, qui sont promus.
Ce plan s’inscrit dans une autre logique économique à rebours des politiques actuelles au service du capitalisme prédateur sur de nombreux aspects : place des services publics, critères de financement, effort dans la formation et la recherche, développement de l’emploi.
Ce plan travaillé par la commission nationale Écologie du PCF, des membres de la direction nationale et des militants issus de professions scientifiques, couvre une période allant jusqu’en 2050, et propose des transformations profondes des principaux secteurs émetteurs : transport, bâtiment, industrie et agriculture. Il s’appuie sur la simulation développée par Victor Leny.
Plus qu’un plan climat pour la France, Empreinte 2050 est aussi un plan pour le progrès social et une élévation générale de la qualité de vie. C’est à cette condition que la lutte pour le climat se fera : elle sera populaire et acceptée ou elle ne sera pas !
Ce plan n’est pas à prendre ou à laisser. La présentation de cette version préliminaire d’Empreinte 2050 est le point de départ d’une concertation que nous voulons la plus large possible au sein de notre parti et de toute la société française pour débattre des orientations et propositions qu’il contient. Après révision suite à cette concertation, le plan sera soumis à nos instances de direction pour adoption. Il sera ensuite régulièrement actualisé à partir des avancées scientifiques, techniques et industrielles.